Étreintes mystérieuses – Philippe Mathy / Sabine Lavaux-Michaëlis
> n°5 de la collection Grand ours
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Michel Fiévet
Éditions L’Ail des ours
24 rue Marcel Gavelle
02200 Mercin et Vaux
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En ouverture, provocation et source du titre, une citation du poète Jaroslav Seifert, prix Nobel de littérature 1984 : La gloire/ de la ville ne m’en a guère imposé,/sa majesté et sa grandeur ne me tiennent pas/ sous leur charme ;/ j’aime les étoiles, les forêts, les sources, les prés et les fleurs/ et je vais retrouver leur étreinte mystérieuse… (La Ville en larmes, 1921).
On l’aura compris, ces petites notes poétiques puisées dans la nature environnante témoignent de la quête d’une paix intérieure. Pourvu qu’on la veille, la lumière germera sous nos paupières, écrit Philippe Mathy. Pourvu que…car il ne s’agit pas seulement de fuir les miroirs aux alouettes qui nous sont tendus mais de réaliser un travail d’attention. Ainsi dans ce petit extrait : Parfois, on frappe à la porte si doucement que c’est presque inaudible. Ce n’est peut-être que le vent, une fleur, un souvenir, un chien errant, un oiseau égaré… Avoir l’intelligence d’aller ouvrir.
L’aurore frissonne à l’horizon des champs, parmi quelques nuages appelés à disparaître dans un jour de clarté.
Malgré les ronces, les ombres, les cris, cendres d’hier et de demain rivées dans l’axe des vents, je veux, comme ces nuages, évaporer l’eau de mes peines, goûter à ce jour qui caresse la terre, m’abandonner aux doigts de la lumière, laisser germer en moi les céréales du présent, pour offrir peut-être, un peu de farine aux lèvres des affamés.
Philippe MATHY est né en 1956. Il a animé de 1987 à 2005 Le front aux vitres (galerie d’art/rencontres poétiques). Rédacteur en chef du Journal des poètes (2015-2020). Il partage aujourd’hui sa vie entre la commune de Brunehaut, en Belgique, et Pouilly-sur-Loire, en Bourgogne nivernaise. Poète, il a publié pour la première fois en 1980, Promesse d’île, préface de Norge.
Depuis quelques livres dont, notamment, Le temps qui bat (Le Taillis Pré, 1999, rééd. 2016), Une eau simple (id. 2005, rééd. 2011), Un automne au creux des bras, (L’herbe qui tremble, 2009, rééd. 2019), Barque à Rome, précédé de Le sable et l’olivier, lettre-préface de J.M.G. Le Clézio, (Idem, Paris, 2011), Sous la robe des saisons, (Idem, Paris, 2013), Veilleur d’instants (Idem, Paris, 2017- Prix de l’Académie Mallarmé). Les plus récents, Battements crépusculaires, (Tétras-Lyre, Liège, 2018), Îles de la Gargaude, (L’Atelier des Noyers, Dijon, 2018).
Sabine Lavaux-Michaëlis est une artiste belge, discrète.
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